Les hydravions embarqués

 

 

La survivance de LA FOUDRE :Le transport d’hydravions COMMANDANT TESTE

 

Les tranches de construction de la Flotte de la période 1924-1930 comprennent un certain nombre de croiseurs, de contre torpilleurs, de torpilleurs, d’avisos, de pétroliers, de sous-marins ainsi que 3  "loups": le Mouilleur de filets GLADIATEUR, le Croiseur mouilleur de mines PLUTON et enfin le Transport d’hydravions COMMANDANT TESTE.

Au lieu d’envisager la construction d’un véritable porte avions, la Marine française soucieuse de ses deniers, prévoit en 1923, l’éventuelle mise en service d’un tel bâtiment de transport. Cette prévision est entérinée dans le programme n° 965 EMG.3 du 27 novembre 1925 et nous n’entrerons pas dans le bien fondé de cette décision. Nous ne nous interrogerons  également pas sur le nom choisi pour ce transport d’hydravions, mis sur cale le 6 septembre 1927 aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux, et qui est armé pour essais le 15 novembre sous l’appellation de  COMMANDANT TESTE.

Quoiqu’il en soit, le bâtiment après divers essais de mise au point, appareille de Bordeaux en juin 1931 et rallie Toulon. Il effectue sa traversée de longue durée vers l’Algérie et la Tunisie  entre le 30 mars et le 12 avril 1932.

D’une longueur de 167 mètres, pour un déplacement de 11 500 tonnes il est doté pour sa propulsion de 4 chaudières et de 2 ensembles de turbines à vapeur. Ses équipements aviation se composent d’un hangar partagé en 2 parties, de 4 catapultes, de 5 grues électriques et d’une rampe d’amerrissage.

Navire souple et manœuvrant, son utilisation en tant que porte-hydravions pose néanmoins  problème pour accompagner les croiseurs, en raison de sa faible vitesse.

 

 

En attendant son entrée au service actif (qui ne sera effective que le 12 avril 1934) le COMMANDANT TESTE est mis à la disposition de la 1ere escadre le 18 avril 1932. Dès le 30 avril, en compagnie du Cuirassé LORRAINE, il appareille avec ses 2 escadrilles (7S2 et 7B2) et retrouvant toute la 1ere escadre à Bizerte il se dirige vers La Sude, Beyrouth et Tripoli. Il rentre à Toulon le 25 juin.

Divers exercices sur la côte varoise l’occupent ensuite jusqu’au 22 décembre. Il entre ensuite en travaux à l’arsenal de Toulon jusqu’au 1er mars 1933, et ses escadrilles sont mises à terre sur la base de Berre.

Rattaché à nouveau à la 1ere escadre le 9 mars 1933, il appareille de Toulon le 26 mars avec l’escadrille 7S2, une section de 3 Goliath de la 3B1 de Berre et une compagnie de tirailleurs sénégalais (des troubles s’étant produits en côtes françaises des Somalies)… Il revient à Toulon le 6 mai.

Après diverses sorties en 1933, le bâtiment entre à nouveau en travaux le 23 décembre et ce jusqu’en avril 1934. Après un séjour en Tunisie du 19 avril au 5 mai, il se dirige vers l’Atlantique où il participe avec les hydravions de sa 7S2 et ceux d’autres escadrilles, à divers exercices. Retour à Toulon le 29 juin.

Diverses sorties et exercices sur les côtes varoises, algériennes ou marocaines viennent ensuite émailler sa carrière jusqu’au 12 novembre 1935, date de son entrée en refonte aux chantiers de La Ciotat, refonte qui va durer jusqu’en août 1936.

La guerre civile qui éclate le 18 juillet en Espagne, contraint le  COMMANDANT TESTE d’être affecté au dispositif spécial en Méditerranée, dispositif mis en place afin d’assurer la protection des navires de commerce neutres. C’est à cet effet qu’il séjourne à plusieurs reprises dans les eaux espagnoles, tunisiennes ou algériennes (jusqu’au 24 février 1938).

Durant les derniers mois de paix, il effectue diverses sorties en direction des côtes d’Afrique du nord et février 1939 le voit naviguer jusqu’à Dakar.

Le 27 août 1939 il est à Oran, rattaché à la 6ème escadre. Ce port algérien se prêtant mal aux manœuvres d’hydravions, les Laté 298 de son escadrille HB1 (ex 7B2) sont débarqués et basés alors à Arzew rejoints le 13 décembre par les appareils de la HS1 (ex 7S2). Il est alors affecté à Bizerte en Tunisie.

Le 25 juin 1940, jour de l’armistice, il se trouve à Mers el Kébir (Oran). C’est depuis cette rade qu’il assiste impuissant le 3 juillet à l’attaque britannique dirigée contre nos bâtiments de ligne. N’ayant subi aucun dégât sérieux, il participe au sauvetage d’hommes du Cuirassé BRETAGNE et du Contre Torpilleur MOGADOR. Réfugié à Bizerte le 6 juillet, il appareille vers Toulon le 16 octobre, et il est placé en gardiennage d’armistice jusqu’au 9 juin 1941. Après cette date, il est versé au groupe des écoles de la 3° région maritime. Ses seules et rares sorties se font alors aux salins d’Hyères.

Amarré à « l’angle Robert » dans l’arsenal de Toulon, son équipage le saborde par remplissage le 27 novembre 1942 lors de l’arrivée des troupes allemandes.

 

 

Relevé le 11 mai 1943, il ne sera jamais remis en état. En 1947 il  sert de magasin à quai au profit de la DCAN.

Condamné le 10 mai 1950, il est vendu aux ferrailleurs en 1963.

 

 

Le groupe des escadrilles

 

Crée le 1er septembre 1931 avec la seule escadrille existante (la 7S2), il est étoffé dès janvier 1932 par la 7B2. Les commandants successifs sont : CC Jacques BOS en 1931,  CC Pierre LACROIX en 1933, LV Robert KILIAN en 1935, CC Henri NOMY en 1936 puis à nouveau KILIAN de 1938 à 1940.

Une section d’entraînement créée en octobre 1932 s’intègre au groupe durant 2 ans et demi.

Le terme "Groupe des escadrilles" disparaît le 1er octobre 1938 pour laisser la place à celui de "1ère  Flottille d’hydravions (F1H)".

A noter qu’en 1939, 2 autres escadrilles (HC1 et HB2 nouvellement créées) sont sous les ordres du commandant de flottille. La 1ère formée en juillet et dissoute en novembre, n’embarquera jamais à bord du porte-hydravions. La seconde créée en octobre, n’utilisera ce dernier que lors de son transfert de Saint Mandrier vers Karouba en fin janvier 1940.

 

 

L’escadrille de surveillance du Transport d’hydravions

COMMANDANT TESTE

 

Elle voit le jour en septembre 1931, armée en hydravions Gourdou Leseure 810 et sous les ordres du LV Maurice NOGES. Elle se nomme "7S2" et en attendant les travaux de finition COMMANDANT TESTE elle stationne à Marignane (Bouches du Rhône).

Ce Gourdou 810 est  un monoplan  triplace à flotteurs. Motorisé  par un " Gnôme-Rhône 9Ady " de  420 Cv, il peut atteindre une vitesse de 200 km/h. Son plafond pratique est de 6000 mètres. D’une longueur de 10, 50 mètres et d’une envergure de 16 mètres, son poids à vide est de 1690 kg et 2460 kg en charge.

Les premiers mois de l’escadrille sont dévolus à la prise en mains des appareils et à des entraînements et exercices divers. Notons qu’au fil du temps, d’autres versions de Gourdou 811 (avec pliage des ailes), puis Gourdou 813 (avec dérive et gouvernail de direction modifiés) remplaceront les 810 d’origine.

 

 

Ce n’est que le 24 février 1932 que la formation fait connaissance avec son bâtiment-base, lui-même stationné à Toulon.

Lors de la croisière effectuée en Méditerranée orientale en mai, la 7S2 participe à différents exercices au large de la Sicile et de la Crête. Dans le port de Beyrouth le 19 mai 1932, un Gourdou est accidenté lors d’un catapultage. Son pilote, l’EV1 VEZON est tué.

En temps normal (hors embarquement), l’escadrille est stationnée à Berre.

Diverses sorties à bord du bâtiment porteur émaillent ensuite sa vie (Côte française des Somalies, Algérie, les Canaries et la Bretagne). Fin juillet 1933 elle emménage sur la toute nouvelle base de Saint-Mandrier face à Toulon.

 

 

Afin d’être le plus concis possible pour la période 1933-1938, nous ne ferons que citer les diverses sorties effectuées par la formation:

1934 : A bord du COMMANDANT TESTE (Tunisie en avril – Atlantique en mai et juin)

1935 : A bord du COMMANDANT TESTE (Tunisie en mai – Maroc en juin)

1936 : Par ses propres moyens (Corse en mai – Cherbourg en juillet)

1937 : A bord du COMMANDANT TESTE (Maroc en février – Corse en mars – Afrique du nord en mai)  Participation dès septembre 1937 au dispositif international lors de la guerre civile en Espagne et ce jusqu’en février 1938.

 

Début avril 1938, la 7S2 commence à remplacer ses Gourdou par des Loire 130. Ces nouveaux hydravions à coque sont des monoplans, motorisés par un "Hispano Suiza" de 720 CV. Ils ont une longueur de 11,30 mètres pour une envergure de 16 mètres, leur vitesse est de 220 km/h et leur poids à vide est de 2050 kg pour atteindre 3500 kg à pleine charge.

Pour ces appareils, les premiers catapultages à bord du COMMANDANT TESTE sont effectués à compter du 7 septembre.

Un LOIRE 130 sur la rampe (ou tapis) de récupération du COMMANDANT TESTE.

L’hydravion sera ensuite hissé à bord, à l’aide d’une grue.

 

Le 1er octobre 1938 alors qu’elle est commandée par le LV HAMELET, l’escadrille change de numérotation et devient HS1.

Janvier et février 1939, la voient en Tunisie et en Mauritanie.

Par ses propres moyens, la formation part en direction de la Tunisie le 17 juin (5 à 6 heures de vol). Le 23 les appareils sont en Algérie, puis regagnent enfin Toulon le 30.

Après avoir effectué un exercice général en Méditerranée durant le mois d’août, l’escadrille embarque sur son bâtiment porteur le 24 du mois et arrive le 27 à Oran. Dès le lendemain, les Loire 130 entament les missions de surveillance au large... Nous sommes à la veille du déclenchement de la seconde guerre mondiale.

 

 

L’escadrille de bombardement/torpillage du transport d’hydravions COMMANDANT TESTE

 

Elle voit le jour en avril 1932 sous l’appellation d’escadrille 7B2*. Commandée par le LV Antoine LAMY elle est armée en hydravions Pierre Levasseur PL.14. Ces machines qui ne sont en fait que des PL.7 mais équipés de flotteurs, ne sont pas catapultables et doivent être mis à l’eau et récupérés à l’aide de mâts de charge. Leurs dimensions  sont  légèrement différentes du PL.7 (Longueur 12,85 mètres pour une envergure de 18 mètres). L’armement  est constitué  d’une

torpille de 680/700 kg ou son équivalent en bombes et la défense assurée par un affût double de mitrailleuse de 7,5 mm au poste arrière.

*Rappel : Le chiffre "7" est affecté aux formations embarquées – La lettre (B, C ou S) symbolise la mission de la formation – Le dernier chiffre est un classement. Pour la 7B2 cette numérotation signifie donc : 2ème escadrille de bombardement embarquée.

 

 

Nous ne nous attarderons pas sur les diverses sorties effectuées par l’escadrille sur son bâtiment porteur et qui sont similaires à peu de choses près à celles de la 7S2.

Le 18 novembre 1932 en rade des vignettes à Toulon, l’appareil n° 8 percute l’eau au cours d’une attaque simulée sur des bâtiments au mouillage. Les trois membres d’équipage sont tués. A la suite de cet accident, une interdiction de vol est imposée à la formation en attendant les résultats de l’enquête qui durent jusqu’en mars 1933. Toutefois lors de la levée d’interdiction, des restrictions draconiennes sont imposées jusqu’en mai.

En août de cette année, l’escadrille emménage sur la toute nouvelle base de Saint-Mandrier, mais se voit retirer sa dotation de PL.14. En attendant de percevoir un nouveau type d’appareils, elle est équipée momentanément de 3 hydravions (2 CAMS 37 et 1 CAMS 55) et durant cet intérim, elle ne participe pas aux activités du COMMANDANT TESTE.

En juillet et août 1934, les nouveaux appareils PL.15 lui sont confiés et l’escadrille reprend alors ses activités normales.

 

Les derniers mois de 1934 et le 1er semestre de 1935 sont consacrés à des entraînements opérationnels entrecoupés de brefs embarquement à bord du COMMANDANT TESTE. C’est vraisemblablement vers cette époque, et sous le commandement du LV Charles KILIAN que la 7B2 adopte pour insigne une tête de morse.

Les trois années suivantes, l’escadrille participera aux mêmes croisières ou exercices que la 7S2 (Tunisie, Algérie, Corse ou Espagne).

 

Le 1er octobre 1938, et suivant les nouvelles directives de numérotation, elle devient HB1 (1ere escadrille d’hydravions de bombardement).

Les deux premiers mois de 1939 l’activité est réduite car les appareils sont à bout de souffle. Néanmoins durant ce semestre leurs remplaçants arrivent peu à peu, et à mi-mai la HB1 est entièrement dotée de Latécoère 298. Ces hydravions de torpillage sont motorisés avec un "Hispano Suiza 12 Ycrs.1" de 880 cv. Pourvus des derniers perfectionnements du moment (notamment l’hélice à pas variable), ils ont une longueur de 12,56 mètres et une envergure de 15,50 mètres. D’un poids à vide de 2670 kg, ils peuvent emporter 3 hommes d’équipage et une torpille de 400 mm (ou deux bombes de 150 kg). Deux mitrailleuses de 7,5 mm sont placées dans chacune de leurs ailes et une arme du même calibre sur affût mobile est servie par un membre de l’équipage.

 

        

 

Le 23 août 1939, la HB1 embarque sur le COMMANDANT TESTE qui appareille le lendemain pour Oran. Le 31 août, les Laté sont mis à l’eau et décollent pour Arzew qui va devenir pour un certain temps leur base opérationnelle.

 

 

La section d’entraînement du groupe des escadrilles du COMMANDANT TESTE

 

Cette dernière naît en octobre 1932. Rattachée au groupe d’escadrilles, son rôle est multiple : entraînement des pilotes et autres personnels volants, vols de servitudes et de liaison, etc...).

Elle est dotée d’un parc hétérogène comportant en général des machines de chacun des types utilisés en escadrilles, ainsi que quelques hydravions d’entraînement. On peut y voir des FBA 17, des CAMS 37 et des G.L 810. Ces appareils sont codés TE1, TE2, TE3…

Le 1er mars 1935, elle devient "Section d’entraînement de l’hydraviation embarquée" sur la B.A.N de Saint-Mandrier et de ce fait cesse d’appartenir à l’armement du COMMANDANT TESTE.

 

 

Les groupements d’hydravions embarqués

 

A partir de 1921, l’Etat major de la Marine étudie la possibilité de lancer des hydravions depuis des Croiseurs de 8 000 et 10 000 tonnes.

Le 22 octobre 1926 c’est au LV DEMOUGEOT que revient l’honneur d’être le pionnier des catapultages en France. Ayant participé à la mise au point d’une catapulte "Penhoët" à air comprimé, il est le premier à être lancé à bord d’un FBA.17 sur le croiseur PRIMAUGUET. Des essais de catapulte sont alors effectués à bord de ce bâtiment entre avril 1927 et 1929 et ces catapultes sont alors généralisées ensuite à divers Cuirassés et Croiseurs. Les Avisos coloniaux quant à eux, seront équipés d’un hydravion mis à l’eau à l’aide d’une grue.

 

- Groupement 7R2-7S2 (1927 à juin 1931)

Il comprend tout d’abord les hydravions armant les Croiseurs DUGUAY-TROUIN, PRIMAUGUET, LAMOTTE-PICQUET, JULES MICHELET et JEANNE D’ARC. Tous ces bâtiments ont embarqué à tour de rôle un Besson 35.

Le groupement devient 7S2 le 1er avril 1928.

A partir du 1er trimestre 1929, les Croiseurs DUGUAY-TROUIN, PRIMAUGUET et LAMOTTE-PICQUET sont dotés chacun d’une catapulte à air comprimé de type « Penhoët ». Ils ont chacun sur leur bord un FBA 17.

Trois autres Croiseurs à leur tour sont ensuite équipés :

- DUQUESNE  1 catapulte et 1 hydravion CAMS 37.

- TOURVILLE 1 catapulte et 1 FBA 17 dès mai 1929 puis 2 G.L 810 à compter d’octobre 1930.

- SUFFREN  2 catapultes et 1 ou 2 hydravions G.L 810 entre 1930 et 1933.

 

- Groupement 7S3 (juin 1931 à juillet 1935)

Suite à la création d’une escadrille de surveillance qui prend l’appellation de 7S2 à bord du COMMANDANT TESTE, le groupement 7S2 devient 7S3 en juin 1931. C’est à cette époque que d’autres bâtiments dotés d’hydravions, vont entrer en service :

- FOCH  2 catapultes et 2 hydravions G.L 810

- ALGERIE  2 catapultes et 2 hydravions GL 812

- DUPLEIX  2 catapultes et 2 hydravions G.L 810 ou G.L 812

- COLBERT armé en G.L 810 puis 812, etc...

Les Avisos coloniaux BOUGAINVILLE, DUMONT D’URVILLE, RIGAULT DE GENOUILLY, SAVORGNAN DE BRAZZA et AMIRAL CHARNER, ainsi qu’indiqué plus haut sont dotés d’un hydravion FBA 17 ou Gourdou 832.

Les Croiseurs TOURVILLE, SUFFREN, PRIMAUGUET sont maintenant dotés d’hydravions G.L 810, 811 ou 812.

La lettre 252 EMG/1 du 24 juillet 1935, fait éclater le groupement 7S3 en 4 groupes ; 2 pour la Métropole et 2 pour l’Outre mer :

Métropole : 7S3 - Hydravions embarqués en Méditerranée

                  7S4 - Hydravions embarqués en Atlantique

 

Outre mer : 8S1 - Croiseurs

                  8S2 - Avisos coloniaux

             

- Nouveau groupement 7S3 à compter de juillet 1935

Ce groupe comprend les Croiseurs basés à Toulon SUFFREN (à partir de 1936), COLBERT, FOCH, DUPLEIX, ALGERIE, TOURVILLE et DUQUESNE. A partir de cette époque, 2 autres bâtiments vont les rejoindre, il s’agit des MARSEILLAISE et JEAN DE VIENNE dotés d’une catapulte télescopique et d’un tapis de récupération.

 

- Groupement 7S4

Il comprend tout d’abord le sous-marin SURCOUF (équipé d’un Marcel Besson 411) ainsi que le Cuirassé LORRAINE. Viennent s’y ajouter les Croiseurs EMILE BERTIN, GLOIRE, GEORGES LEYGUES et MONTCALM, nouvellement entrés en service et tous dotés d’une catapulte télescopique et d’un tapis de récupération. Le Bâtiment de Ligne DUNKERQUE fraîchement mis en service aura également des hydravions sur son bord, classés dans cette numérotation.

 

- Groupement 8S1

Ce groupe ne comprend que les 2 Croiseurs PRIMAUGUET et LAMOTTE-PICQUET affectés avant 1939 aux Forces navales d’Extrême-Orient et le Croiseur école JEANNE D’ARC.

 

- Groupement 8S2

Il intéresse chaque hydravion des Avisos coloniaux AMIRAL CHARNER, DUMONT D’URVILLE, RIGAULT DE GENOUILLY, SAVORGNAN DE BRAZZA, BOUGAINVILLE, D’ENTRECASTEAUX et D’IBERVILLE.

 

La circulaire 332 EMG/3 du 1er avril 1938, précise qu’à compter du 1er octobre de cette année, les groupements abandonnent les chiffres 7 ou 8 qui sont remplacés dorénavant par la lettre "H" (pour hydravions).

Nous trouvons donc à compter de ce moment là :

HS2 (ex 7S4) pour les bâtiments de ligne.

HS3 (ex 7S4) pour les croiseurs de 2° classe en Méditerranée.

HS4 (ex 7S4) pour les croiseurs de 2° classe en Atlantique.

HS5 (ex 7S3) pour les croiseurs de 1ere classe.

HS6 (ex 8S1 et 8S2) pour les bâtiments des FNEO.

HS7 (ex 8S2) pour les autres avisos.

 

Au 1er septembre 1939, la situation est la suivante :

HS2 : 3 Loire 130 sur les BDL DUNKERQUE,  et STRASBOURG ainsi que sur le Cuirassé LORRAINE.

HS3 : 2 Loire 130 sur les Croiseurs  LA MARSEILLAISE, JEAN DE VIENNE et LA GALISSONNIERE et 2 G.L 832 sur le Croiseur EMILE BERTIN.

HS4 : 2 Loire 130 sur les Croiseurs GEORGES LEYGUES, GLOIRE et MONTCALM.

HS5 : 2 Loire 130 sur les Croiseurs  ALGERIE, DUPLEIX, COLBERT  et  FOCH et  1 Loire 130 sur les DUQUESNE et TOURVILLE.

HS6 : 2 G.L 832 sur les Croiseurs LAMOTTE-PICQUET et PRIMAUGUET. 2 Loire 130 sur le SUFFREN. 1 G.L 832 sur les Avisos DUMONT D’URVILLE, SAVORGNAN DE BRAZZA et RIGAULT DE GENOUILLY. 1 Potez 452 sur l’Aviso AMIRAL CHARNER.

HS7 : 2 Loire 130 sur le Croiseur JEANNE D’ARC. 1 MB 411 sur le Sous-marin SURCOUF. 1 Potez 452 sur l’Aviso D’ENTRECASTEAUX. 1 G.L 832 sur les Avisos BOUGAINVILLE et D’IBERVILLE.

     

 

Notons dans cette nomenclature qu’un groupement d’hydravions de chasse existe à cette époque : le HC2. Il se trouve à bord des B.D.L DUNKERQUE et STRASBOURG avec un Loire 210 sur chacun d’eux. Néanmoins après quelques mois d’utilisation, cet hydravion est retiré du service en raison de découvertes de criques dans le longeron principal de la voilure.