Coupure de jus

 

 

 

J’étais alors dans le pacifique sur le PROTET, dans les années 70.

En plein déjeûner, d’un seul coup, la moitié du bord se retrouve dans le noir, le D.A.4 des auxiliaires venait de stopper… Pour les non-initiés, à la mer nous marchons en usines séparées, c'est-à-dire avec deux productions électriques indépendantes. Ainsi si un bord lâche, le navire continue d’être alimenté, les installations importantes permutant d’alimentation automatiquement.

 

Je descends vite fait voir se qui c’est passé. Le D.A.4 redémarrais, je le réenclenche au tableau principal. Le patron mécano, responsable du compartiment, interroge le matelot de quart pour savoir pourquoi le DA avait stoppé…

 

Le jeune sans se déballonner, répondit : « Ben, vous m’avez dit que si j’entendais le klaxon du groupe il fallait que je l’arrête en urgence, c’est ce que j’ai fait »

Le patron : « tu peux me faire voir le klaxon dont tu parles ? »

Le matelot : « Ben celui-là patron ! »

Le patron (ne sachant si il devait garder son sérieux ou éclater de rire…) : « Jeune, ce klaxon, c’est celui du téléphone ! »

 

L’affaire n’est pas allée plus loin, le gars venait d’embarquer et était un peu stressé d’être tout seul en bas dans tout le bruit généré par le DA, le compresseur Loire, les surppresseurs des bouilleurs et, ……..le klaxon du téléphone !

 

Gérard BOULANGER dit « Colbuche »